Liste des différentes substitutions d’accords

Vous trouverez à chaque substitution de la liste un exemple de mise en pratique. Indépendantes les unes des autres. Vous pouvez Intégré à votre jeu, en priorité, celle qui vous paraissent les plus simple. Mais avant cela un bref rappel des notions de substitution.

Qu’est-ce qu’une substitution ?

La substitution est le fait de jouer un accord différent de l’accord indiqué sur la grille harmonique. Cela est possible grâce à des règles théoriques très précises.

Ainsi, vous pourrez jouer un ou plusieurs accords différents de l’accord indiqué sur la grille. Cette pratique élaboré du jeu en improvisation, permet notamment, d’étoffer votre discours musical.

7 différentes pratiques de substitutions

• La substitution diatonique
• La substitution tritonique 
• Les domi­nantes secon­daires
• La domi­nante sans fonda­men­tale
• La substi­tu­tion par accord rela­tif
• La substi­tu­tion Parallèle ( substitution tonale )
• La  substitution OUT mode altéré

Nous allons voir ensemble chacune de ces différentes substitutions. Mais avant cela nous devons comprendre le postula suivant. Les accords ont une tendance naturelle à se diriger vers d’autres accords. C’est ce que l’on appel la « tension, résolution ».

Comment les accords tendent les uns vers les autres.

Deux types d’accord

• Les accords « stables », qui n’ap­pellent aucune réso­lu­tion parti­cu­lière et peuvent tendre vers de nombreux autres accords.
• Les accords « instables », qui appellent souvent une réso­lu­tion en parti­cu­lier.

Chaque degré de la gamme occupe une fonction particulière.

Connaître ces fonctions, permet de construire des cadences harmonieuses.

Les trois fonc­tions prin­ci­pales sont :

•  I  : tonique
• IV : sous-domi­nante
• V  : domi­nante. 

Rappel des fonc­tions de chaque degré d’une tona­lité.

• Degré I tonique
• Degré II substitution de sous-dominante
• Degré III substitution de tonique
• Degré IV sous-dominante
• Degré V dominante
• Degré VI substitution de tonique
• Degré VII substitution de dominante

Les degrés qui partagent une même fonc­tions.

• Nous constatons ensemble que certains degré occupent la même fonction. 
• Le degré II porte la même fonc­tion de sous-domi­nante que le degré IV.
• Il peuvent alors être rempla­cés l’un par l’autre. 

Appelé « substitution diatonique », c’est la première et la plus simple des substitutions à mettre en place. Nous allons revoir cela en détails dans quelques instants.

A ce stade vous prenez conscience du principe élémentaire de la substitution.

Bien que les règles de la substitution soit très précisent. Il existe néanmoins un grand nombre de substitutions différentes. Garder à l’esprit qu’elles sont à effec­tuer avec parcimonie. Habituer votre oreille à ces substitutions et intégré les progressivement à votre jeu. C’ est le meilleur moyen de vous garantir une progression harmonieuse dans votre discours musical.

Substitution diatonique.

La substitution diatonique permet de remplacer certain accord, par d’autre accords issue de la même gamme. (Voir le tableau ci-dessus)

• Vous pouvez substituer le 1er degré avec le 3ème et le 6ème degré 
• Vous pouvez substituer le 2ème degré avec le 4ème degré 
• Vous pouvez substituer le 5ème degré avec le 7ème degré  

En analysant les notes des accords substitués. On se rend compte que les notes correspondent aux notes des  accords de substitutions. La différence est qu’elles n’occupent pas les mêmes fonctions dans ces nouveaux accords. Les tierces deviennent des toniques, les quintés des tierces etc… 

Nous constatons que les notes changent de fonction et créent de nouvelles tensions.

 Substitution tritonique.

Comment fonctionne la substitution tritonique ?

Elle consiste à substituer l’accord 7ème par un autre accord 7ème situé à 3 tons d’intervalle. Retrouver les détails dans l’article Le cycle des quintes.

Remplaçons G7 par son triton Db7

G 1 Ton A 1 Ton B 1 Ton Db

Ces deux accords contiennent des notes très proches. Hormis la quinte et la tonique de Db7 qui peuvent être considérés comme la 5b et la 9b de G7

Couramment utilisé dans les chorus. cette substi­tu­tion fonc­tionne aussi très bien dans le cadre d’une cadence II-V-I. Cette substitution entraî­nant une progres­sion chro­ma­tique à la basse.

On parle, dans ce genre de situa­tion, de « domi­nante de substi­tu­tion ».

Les domi­nantes secon­daires

Cette substitution fonctionne sur le principe de la cadence parfaite. C’est-à-dire que le Ier degré est précédé du Ve degré.

En partant de ce même principe, nous  pouvons alors accen­tuer n’im­porte quel accord en le précédent de l’ac­cord de domi­nante (Ve degré) de sa propre gamme. On parle alors de « domi­nante secon­daire ». 

La domi­nante sans fonda­men­tale.

L’ac­cord de domi­nante d’une tona­lité peut être remplacé par l’ac­cord du degré VII. En effet, en dehors de la fonda­men­tale, les notes du degré VII sont identiques aux notes du V degré.

On désigne donc souvent la triade du degré VII comme une domi­nante sans fonda­men­tale.

La substi­tu­tion par accord rela­tif

Deux gammes rela­tives entre elles, sont compo­sées d’exac­te­ment les mêmes notes. De fait nous pouvons, consi­dé­rer que chaque degré d’une gamme harmonisé peut être remplacé par son rela­tif.

Nous pouvons remplacer chaque degré de la gamme par son relatif, qui se trouve être présent dans cette même gamme. Le degré V et VII présentant une exception à cette règle.

Rappel des substi­tu­tions possibles :

• Le relatif de C     est   Am donc VI  de cette même gamme.
• Le relatif de Dm  est  F     donc IV de cette même gamme.
• Le relatif de Em  est  G     donc V   exception à la règle ne fonctionne pas
• Le relatif de F     est  Dm donc   II  de cette même gamme.
• Le relatif de G     est  Em donc   III  de cette même gamme.
• Le relatif de Am  est  C    donc    I  de cette même gamme.
• Le relatif de Bm  est  D    donc ne figure pas dans la gamme C

Le cercle du cycle des quinte dans l’article du même nom est particulièrement efficace dans ce type de substitution.

La substi­tu­tion Parallèle. ( substitution tonale )

Cette substitution s’effectue grâce aux gammes paral­lèles.  

Ce sont des gammes qui possèdent la même tonique.

Exemple :

• Mi majeur, 
• Mi mineur natu­relle, 
• Mi mineur harmo­nique,
• Mi mineur mélo­dique sont toutes des gammes paral­lèles de Mi.

On peut donc rempla­cer l’ac­cord de chaque degré d’une gamme, par le même degré d’une de ces gamme parallèle.

Exemple : il est souvent décon­seillé de rempla­cer un accord du I degré majeur, par son homo­logue mineur. Mais si votre souhai­t est un chan­ge­ment radi­cal de carac­tère. Cette technique permet une modulation de la grille harmonique très efficace.

Pratiquer au préalable, afin d’habituer votre oreille à ces sonorité complexe.

La  substitution OUT mode altéré

Le principe théorique du jeu “IN, OUT”

Même si son principe est simple en théorie, l’intégrer à son jeu reste une étape délicate. Elle vous demandera de la pratique, car c’est avant tout votre oreille qui jugera du rendu positif sur votre musique.

Il vous faudra intégrer des phrases dissonantes, sortant de la grille harmonique, créant une tension dans le jeu OUT. Pour ensuite réintégrer l’harmonie afin de résoudre sur le  jeu IN.

Il existe plusieurs façons de créer  ces contextes de jeu OUT.

Vous pouvez mélanger plusieurs tonalités en utilisant les gammes, les arpèges, les chromatismes, ou jouer de  grands écarts entre les notes. 

Mais l’une des façons très efficace est l’ utilisation du mode altéré. 

L’ utilisation du mode altéré

Exemple : Utilisons le mode altéré sur le 5ème degré du II V I de la gamme C Maj.

Jouer la gamme de Abm mélodique sur le G7.

Cette substitution peut vous sembler sans doute dissonante. N’ayez crainte c’est le but recherché, du jeu OUT. Habituez votre oreille à cette couleur harmonique. 

Retenez qu’on appelle ça le mode altéré et qu’il est construit sur le VII degré de la gamme mineure mélodique.

Une technique simple et visuelle pour mettre en place cette substitution OUT sur votre guitare. Jouer la gamme mélodique ½ ton au-dessus de l’accord du 5eme degré que vous souhaitez substituer. 

Exemple : si vous avez un B7, vous pouvez jouer la gamme mineure mélodique de C

Rappel

Ces règles de substitution restent assez simples dans la théorie. Elles vous permettront d’enrichir votre jeu et vous donneront de nouvelles pistes d’improvisation.

Mais, contrairement à ce que son nom voudrait faire croire. L’improvisation est une affaire de répétition et de travail quotidien. La substitution n’échappe pas à cette règle.

Plus vous pratiquerez ces nouvelles sonorités, plus votre jeu  s’enrichira de nouveau phrasé. Chaque élément théorique viendra nourrir votre discours musical. Votre oreille reste votre meilleur allié pour franchir cette étape.

En creusant la substitution vous trouverez de nouvelles couleurs harmonique plus riche et découvrirez des concepts plus élaboré tel que le jeu “IN, OUT”. Le travail de substitution est un excellent moyen d’étoffer votre jeu.

Conseil

Dans la pratique, intégré ces substitutions progressivement dans votre jeu, est un excellent moyen d’enrichir celui-ci durablement.

D’une part, la théorie et la pratique fusionneront. Et cela permettra à votre oreille de se familiariser progressivement à ces nouvelles sonorités.

Conclusion

Pour compléter cet article j’ai préparé une liste de 12 conseils pratiques à mettre en place, pour travailler sur l’improvisation blues. Télécharger gratuitement 12 conseils pour vos improvisations

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